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Quelques précieux articles sur

L'œuvre magnifique de Juliette Benzoni


 

Je confirme que la plupart de ces articles rares et ces photos qui ont plus de 50 ans et que vous voyez sur cette page Presse - ainsi que tout ce qui concerne Juliette Benzoni, appartiennent à Juliette elle-même. Elle m'a fait confiance,  pour les utiliser de la meilleure des façons.

Vous trouverez encore plus d'articles et de photos concernant Juliette Benzoni sur ce site, par exemple sur les pages de résumé des romans.
 

linda@catherinedemontsalvy.ch

Les années 2000 - 2008
 

Mon Questionnaire de Proust - 2008 par Juliette Benzoni

Le principal trait de mon caractère
Le culte de l'amitié

La qualité que je désire chez un homme
Le courage, celui de tous les jours…


La qualité que je désire chez une femme
La compréhension

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis
D'être mes amis justement

Mon principal défaut
La paresse

Mon occupation préférée
Lire

Mon rêve de bonheur
Il y a longtemps que je n'en ai plus

Que serait mon plus grand malheur
C'est arrivé : j'ai perdu mon fils…

Ce que je voudrais être
Inusable!

Le pays où je désirerais vivre
Nulle part ailleurs qu'en France

La fleur que j'aime
La Rose

La couleur que je préfère
Le Bleu

L'oiseau que je préfère
Je crains que je les préfère tous…

Mes auteurs favoris en prose
Cela va d'Alexandre Dumas à Eric-Emmanuel Schmitt en passant par Agatha Christie !

Mes poètes préférés
Verlaine, Racine, Charles Dickens... ect

Mes héros dans la fiction
Cyranno de Bergerac et Hercule Poirot...

Mes héroïnes favorites dans la fiction
Celles de mes romans…et Bécassine !

Mes compositeurs préférés
Mozart, Chopin, Berlioz, Verdi...

Mes peintres favoris
Monet, Goya, Turner, Boldini

Mes héros dans la vie réelle
Il n'en a plus

Mes héroïnes dans l'histoire
Jeanne d'Arc

Mes noms favoris 
France, Aurore, Victoire et plein d'autres

Ce que je déteste par-dessus tout
L'hypocrisie

Ce qu'il y a de mal en moi
Je préfère ne pas le savoir

Mes aliments préférés
Le pain grillé, le beurre, le saucisson et le poulet rôti !

Personnages historiques que je méprise le plus
Les traîtres

Le fait militaire que j'admire le plus
Les batailles désespérées comme celle de Tibériade (au XIIème siècle)

La réforme que j'estime le plus
le vote des femmes

Le don de la nature que je désirerais avoir
La voix de la Callas

Comment j'aimerais mourir
Vite

Etat de mon esprit présent
Fatiguée !

Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence
La gourmandises et les pieux mensonges

Ma devise
Fais ce que pourras

Un grand vin
Romanée-Conti !

Si j'étais un homme politique, je serais
Mais justement je n'en suis pas un 

Avez-vous reconnu les questions apocryphes ?
Non. J'aurais dû ?

 

Les dix romanciers français qui se vendent le plus - Palmarès 2004

par Mohammed Aïssaoui et Dominique Guiou dans le Figaro.fr

Le Figaro.fr établit le premier classement, toutes éditions confondues, des auteurs à succès
Aucun d’eux n’a obtenu, cette année, un prix littéraire. Et, pourtant, en termes de ventes, ce sont les plus notables des romanciers français que Le Figaro vous présente ici. De Marc Levy, le numéro un de notre palmarès ( à Juliette Benzoni, la dixième, en passant par Bernard Werber, Amélie Nothomb, Fred Vargas, Anna Gavalda…, notre palmarès montre, au  moins, une chose : les Français aiment qu’on leur raconte des histoires à l’ancienne et achètent des livres


C'est l'auteur rêvé pour n'importe quel éditeur, et, notamment, le sien, Plon. Championne de la catégorie « roman historique », Juliette Benzoni est une marathonienne de l'édition, que s'est attachée un public fidèle depuis son premier ouvrage (en 1963). A 83 ans, elle continue de publier régulièrement et copieusement. Deux romans en 2004: Les Joyaux de la sorcière (avril 2004) et Marie des intrigues (en novembre de la même
année), 75 000 exemplaires vendus au total. Avec un style volontiers épique, sur fond d'intrigues amoureuses, elle décrit les grands moments de notre Histoire. L'auteur sait utiliser une documentation encyclopédique pour pouvoir décrire avec précision le moindre petit détail. Les clubs l'adorent: 100 000 exemplaires en moyenne chaque année chez France Loisirs, et le Grand Livre du mois réimprime régulièrement tous ses titres.

J'ai le culte de l'image 2004

Article dans Le Figaro.fr  Magazine littéraire texte de Mohammed Aïssaoui.

Cadeaux d'artiste


La romancière Juliette Benzoni a privilégié l'image.
Nous voyons Juliette Benzoni dans sa librairie préférée de Saint-Mandé en Novembre 2004, choisissant trois livres! 1. Toute beauté est singulaire, 2. Fresques des villas romaines and 1. Pharaon.


 
Juliette Benzoni, quelle passion ! 2003

L'article Pierre Vavasseur dans Le Parisien Culture et Loisirs

Elle est la reine du roman historique, un genre dont les Français raffolent. A 83 ans, Juliette Benzoni publie « Olivier ou les Trésors templiers », dernier tome de sa trilogie sur les templiers. Nous l'avons rencontrée chez elle, volubile et heureuse.

«SECOUEZ la porte ! » Cet après-midi-là, à Saint-Mandé (Val-de-Marne), on a beau secouer la petite porte en fer du jardin de la maison de Juliette Benzoni, elle ne s'ouvre pas. « Secouez, secouez ! » Elle s'ouvre enfin d'un coup d'épaule. La petite dame hilare, au bout de l'allée, c'est Juliette. Oliver, son golden retriever, a l'air de s'amuser autant qu'elle. « Entrez, installez-vous, poussez les coussins, vous voulez du café ? Des petits gâteaux ? Un schnaps ? »

A 83 ans, la romancière de l'histoire la plus lue dans le monde - une soixantaine d'ouvrages, trois cents millions d'exemplaires vendus ! -, qui publie « Olivier ou les Trésors templiers », dernier tome de sa trilogie « les Chevaliers », tient une forme à tout casser. Sa maison est claire et cossue. Dans le salon, il y a un portrait dessiné de De Gaulle, des livres bien rangés, une méridienne (ce canapé où s'alanguit Mme Récamier dans le portrait de David) mais aussi un large poste de télévision à écran plat. « Les dates, ça relève de l'arithmétique et l'arithmétique, c'est mon point faible » Juliette a de la reconnaissance pour la télévision. Elle n'a pas oublié « La caméra explore le temps » ou « les Rendez-vous de l'histoire ». Et tandis qu'elle vous tend un monceau de macarons, elle s'enflamme pour Alain Decaux. « Ça a été une révélation ! Avec rien, ce bonhomme assis derrière une table, une caméra braquée sur lui, vous tenait en haleine une heure et demie ! » Elle, elle ne saurait pas faire.

« La première fois que j'ai donné une conférence, c'était à Montluçon, à l'issue d'un dîner du Rotary. Pile en face de moi, il y avait une dame qui dormait. » A l'école, elle était nulle en dates. « J'en connaissais trois : 1415, Azincourt ; 1515, Marignan ; 1815, Waterloo. Les dates, ça relève de l'arithmétique et l'arithmétique, c'est mon point faible. » En revanche, elle n'a jamais oublié ses 9 ans. « J'étais en neuvième à Fénelon. Je suis tombée sur une gravure de Jeanne d'Arc sur le bûcher. Le choc ! J'ai voulu en savoir plus et c'est parti comme ça. Quand mon père a vu que ça m'intéressait tellement, il m'a dit : Lis donc ça. C'était les Trois Mousquetaires . J'ai dévoré.

Après, tout y est passé. » « Olivier ou les Trésors templiers » clôt un sujet qui la passionne entre tous. « On dit toujours le trésor. C'est une hérésie ! Il y a autant de trésors que de commanderies. Et des commanderies, il y en avait deux mille et des poussières en France ! » La voilà dans sa bulle à remonter le temps. Elle évoque Philippe le Bel, la maréchaussée lancée sur les traces des templiers, entre dans les détails, ouvre à haute voix de nouvelles pistes. Et repasse les macarons.

Quand écrit-elle ? « Tous les jours que Dieu fait, dimanches et jours de fête compris. Je me lève à 6 h 30, je me promène avenue Daumesnil avec mon chien. A 7 h 45, je monte et je travaille. » Ses prochains livres sont déjà en route. « Les Joyaux de la sorcière » évoqueront la belle-mère de Marie de Médicis. « Ensuite, je retournerai chez Louis XIII pour un bouquin qui s'appellera Marie des intrigues : c'est la duchesse de Chevreuse. »

De quoi faire un jour un grand film ? Elle éclate de rire. « J'ai eu une expérience au cinéma ! Mon histoire se passait en 1413 à Paris, pendant une révolution de l'université. Le metteur en scène l'avait transposée en 1968. La première scène se passait dans des étuves avec un tas de jolies filles toutes nues ! Mon éditeur suédois ne voulait plus quitter le plateau et moi je pleurais comme une fontaine. Non, non, le cinéma, c'est comme les conférences, ça n'est pas pour moi ! » Elle vous accompagne au portail, l'ouvre sans difficulté. « De ce côté-là, c'est plus simple. » Elle rit encore.

Juliette Benzoni est un auteur heureux. « Olivier ou les Trésors templiers », tome 3 des « Chevaliers », de Juliette Benzoni, Ed. Plon, 468 pages, 21.
 

 

Arsenic et vieilles dentelles 2003

L'article de Jacques de Saint-Victor dans Le Figaro.fr

BIO EXPRESS
30 octobre 1920 : Naissance à Paris
1953 Première collaboration à Confidences
1962 : Début de la série des Catherine
1973 : Prix Alexandre Dumas
1983 : Prix de l'Académie française Louis-Berthoux
1988 : Chevalier de l'Ordre du Mérite


Il y a chez elle un parfum "vielle France " mais quand elle n'écrit pas, elle goûte les plaisirs de la plupart des Français, joue parfois au Loto et regarde la télévision.


Nous apprenons beaucoup sur notre auteur préféré Juliette Benzoni dans ce bel article.
Merci Frédérique pour nous offrir ce splendide article, qui a été également traduit de nous pour nos visiteurs anglophones.


Benzoni, l'impétueuse feuilletoniste 2002

L'article réalisé par Olivier Delcroix, Nicolas d’Estienne d’Orves, Sébastien Lapaque et Sébastien Le Fol

Tout le monde a un jour ou l’autre entendu parler de Christian Jacq, John Grisham, Stephen King, Mary Higgins Clark ou Michael Crichton. Incontestablement, ce sont les auteurs les plus lus dans le monde. Dans l’ombre de ces vedettes médiatiques, évoluent des romanciers quasi  inconnus, qui n’en demeurent pas moins des bestsellers. On ne les voit jamais sur les plateaux de télévision et ils ont rarement les honneurs  de la critique. Pourtant, le grand public continue à les plébisciter. Sans tambour ni trompette. Qui sont ces auteurs aussi prolifiques que  populaires ? Comment ont-ils assis leur succès et leur notoriété ?
La plupart d’entre eux s’inscrivent dans la tradition du roman populaire  français. Ce sont les héritiers des feuilletonistes du XIXe siècle. Ainsi Pierre Naudin, qui poursuit depuis 1978 une fresque monumentale sur  la guerre de Cent Ans. Mais aussi Juliette Benzoni, la chouanne du roman historique. Il n’est pas anodin que celle-ci ait fait ses premières  armes dans la presse populaire. De même que Jean Diwo, le spécialiste de nos petits métiers disparus. D’autres sont des « auteurs de genre  ». G.-J. Arnaud, le plus prolixe d’entre eux, fait le bonheur des lecteurs de littérature policière. Quant à Serge Brussolo, il s’épanouit surtout dans le fantastique et, depuis peu, dans la littérature jeunesse.

Leurs lecteurs les ont souvent découverts dans les catalogues des clubs de  livres comme France Loisirs ou Le Grand Livre du mois. Le pouvoir prescripteur de ces deux institutions est très important. Pour mesurer  leur audience, il suffit de se référer à leur nombre d’adhérents. Celui de France Loisirs, par exemple, atteint les quatre millions. Une autre  particularité de ces auteurs est leur assiduité dans les salons du livre organisés tout au long de l’année en province. Car leur succès doit  beaucoup aux lecteurs de cette « France d’en bas », dont on parle tant en ce moment. Aux femmes également. Elles constituent le plus  important bataillon des lecteurs de romans. Le succès d’une Janine Boissard, dont les livres abordent les questions de la famille et du couple, en atteste.
De Janine Boissard à Jean Diwo, on le voit, ces auteurs ont des univers très divers, voire totalement étrangers. C’est la preuve  qu’il n’existe aucune recette pour séduire le public. Il faut donc aller chercher leur secret dans leur parcours et dans leur écriture. Portraits de ces soldats inconnus du best-seller. (…) article dans le Figaro...


 
Juliette Benzoni 2002

Article dans le magazine littéraire

C'est mon père qui, un beau jour, m'a mis dans le main Les Trois Mousquetaires en disant que cela devrait mon plaire. Etant lui-même un mordu d'Alexandre Dumas et regettant un peu que je ne sois pas un garçon, il y avait là une sorte de mise en demeure... J.B

Pour le 20ème anniversaire d'Alexandre Dumas, le "magazine littéraire" avait demandé à plusieurs auteurs d'écrire sur le célèbre Alexandre Dumas, auteur de tant de classiques tels "Les Trois Mousquetaires, Le comte de Monte Christo, La Dame de Monsereau, La Tulipe Noire".  Juliette Benzoni (décorée du Prix Alexander Dumas en 1973) était l'un d'entre-eux. Sa contribution pour les lecteurs :

Pourquoi j'aime Alexandre Dumas
.

 

Les secrets des auteurs prolifiques

2001
par Sébastien Le Fol et Anthony Palou

On ne peut pas reprocher à un écrivain de trop écrire. C’est idiot car c’est son métier. Ce serait comme reprocher à un boucher de couper  trop de faux-filets dans sa journée. Si la viande est de bonne qualité, peu importe le débit. D’autre part a-ton déjà reproché à Mozart d’avoir  trop composé ou à Picasso trop peint ? Non. Il semble très loin le temps où nos écrivains publiaient quatre, cinq, six livres par an. Victor Hugo,  Balzac, Alexandre Dumas ou plus près de nous Georges Simenon qui publia sous son nom ou sous divers pseudonymes quelque 512 romans. 

Aujourd’hui, on s’inquiète dès qu’un auteur sort plus d’un livre par an. L’époque est au minuscule. Le rare est signe de qualité.

C’était vrai pour  Lautréamont ou pour Baudelaire. Lorsqu’on regarde, par exemple, la page « du même auteur» de l’académicien Henri Troyat, on reste bluffé  devant une telle production. Pas moins de quatre-vingt-dix livres. Une moyenne de deux par an. On se dit que ce n’est pas beaucoup, deux par  an. Que c’est faisable. Il faut aimer raconter des histoires, ne pas limiter son imagination, laisser le robinet de son inspiration ouvert tout en  évitant les débordements. « Ce sont les sujets qui me sollicitent», répond Troyat quand on lui demande pourquoi il écrit autant. Et les  sujets peuvent venir d’une conversation avec un ami, de la lecture d’un fait divers. C’est simple. Il suffit d’une tasse de café, de se lever de bonne heure (7 heures pour Henri Troyat, 6 heures pour Juliette Benzoni, 6 h 30 pour Madeleine Chapsal). Généralement, ces auteurs prolifiques ne font pas de plan, écrivent d’une traite leur livre, comme un flux sanguin ou nerveux. Le recordman du réveil s’appelle Max Gallo.  Dès 4 heures du matin, place du Panthéon, cet homme est déjà au travail. Depuis 1964, l’écrivain a publié environ 70 livres. Cette année, entre novembre 2000 et mai 2001, il aura publié quatre tomes de sa saga, Les Patriotes (Fayard). (…) Suivant le fameux adage « l’avenir  appartient à ceux qui se lèvent tôt », ces graphomanes quelque peu insomniaques aiment se lever avec le chant du coq.

Chaque matin, dans sa maison de Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, Juliette Benzoni, la chouanne du roman historique, se met aussi à son  bureau. Deux ou trois tasses de café pour deux ou trois heures d’écriture. Pas plus. Quatre-vingt-dix à cent pages par mois. Comme Max Gallo, elle écrit un livre du début à la fin puis le reprend. Un livre lui demande environ sept mois pour six cents pages en moyenne : « Je me donne un mois pour ne rien faire puis quinze jours pour relire mes épreuves, raconte-t-elle. J’écris beaucoup parce que je vieillis. J’ai des tas  d’histoires à raconter, j’en ai six ou sept dans mes tiroirs. Quelques cigarettes me sont nécessaires, et aussi des cigarillos qui sont  commodes car on n’avale pas la fumée. En général, je prends des notes puis je tape directement sur ma machine à cristaux liquides.  Ensuite je donne le manuscrit à ma fille qui le retape sur son ordinateur et donne une disquette à mon éditeur. L’ordinateur pour moi est un ennemi. La  première fois que j’en ai allumé un, j’ai vu apparaître sur l’écran « going to sleep », alors vous comprenez… » (…)

Dès lors, comment réagit la critique littéraire, qui croule déjà sous le poids de la production romanesque croissante ? Elle grince. Dans les  rédactions, il n’est pas rare d’entendre ce genre de remarque : « Tiens, encore un livre de machin ! » ou « Encore lui ! » Du coup, on préfère  oublier. On fait un grand article sur le premier volume de la nouvelle saga d’untel, et ensuite on s’abstient. Si l’auteur jouit d’une notoriété certaine, le public attend la suite. C’est le cas de la plupart de ces boulimiques de la plume. Les livres de Gallo, Chapsal et Benzoni n’attendent rien des critiques littéraires. Ils ont leur vitesse de croisière. Tel est l’étrange paradoxe de ces best-sellers : moins il y a de lecteurs, plus  ils publient, plus ils vendent.

Le Club reçoit Juliette BENZONI

Grand livre du Mois - Interview 2000

Romancière fétiche du Club (dont elle est membre à titre personnel depuis près de vingt ans), Juliette Benzoni est l'auteur français le plus traduit dans le monde. Digne héritière d'Alexandre Dumas qu'elle surpasse par la rigueur et l'exactitude de ses sources, la reine Juliette a hissé au pinacle des lettres le genre naguère décrié du " roman historique ". A l'occasion de la parution de Reines tragiques, le Club a rencontré cet immense écrivain.

« Je choisis mes héroïnes dans une époque donnée, mais je les fais réagir comme des femmes modernes pour que mes lectrices puissent se retrouver en elles.»

Le Club : Votre nouveau roman est éclaté en dix-huit biographies de reines qui ont fait l'histoire. Avez-vous décidé de rompre avec les sagas qui ont fait votre succès ?

Juliette Benzoni : Bien sûr que non. Il ne s'agit d'ailleurs pas véritablement d'un roman mais d'une sorte de récréation. Avec Reines tragiques, j'ai voulu raconter dix-huit destins de femmes qui par leur beauté tragique ont marqué le sort du monde. De la Chine à l'Egypte en passant par Byzance, Aliénor d'Aquitaine ou Caroline Mathilde de Danemark, j'ai essayé de montrer comment le pouvoir et les femmes ont longtemps fait mauvais ménage.

Le Club : Vos héroïnes ont souvent une dimension tragique, liée à l'époque, au décor que vous choisissez. Ainsi dans la Florentine qui est à ce jour votre plus grand succès au Club, vous nous plongez dans la Renaissance italienne. C'est une de vos époques de prédilection ?

Juliette Benzoni : La Florence du Quattrocento me fascine depuis très longtemps. Avant même de commencer à publier, je rêvais de lui consacrer un roman. J'avais donc déjà rassemblé beaucoup de documentation. Le déclic s'est produit quand j'ai décidé de me baser sur une histoire authentique survenue dans le Cotentin un siècle plus tard, sous Henri IV.

Le Club : Il faut du souffle pour s'engager dans une série de quatre volumes. Vous avez commencé par écrire un plan ?

Juliette Benzoni : Quand je démarre une nouvelle série, je sais où je vais, mais j'ignore encore par quel chemin j'y arriverai. Pour la Florentine, il y avait les Médicis, les papes à la fois indignes et très artistes, les rois de France. Et le pays natal de Fiora : la Bourgogne, une région que j'aime beaucoup et dans laquelle j'ai vécu dix ans.

Le Club : Fiora connaît de multiples expériences sexuelles, sans renoncer pour autant à l'amour romantique ?

Juliette Benzoni :
C’est vrai, elle vit une histoire d'amour avec un grand A. Et puis, les choses étant ce qu'elles sont, il lui arrive de se laisser aller... Tenez, je vais tout vous avouer ! Je choisis mes héroïnes dans une époque donnée, mais je les fais réagir comme des femmes modernes pour que mes lectrices puissent se retrouver en elles.

Le Club : Ainsi, la très jeune marquise de Pontalec qui est l'héroïne du premier tome de votre nouvelle trilogie, Un homme pour le roi. Comme toujours dans vos romans, l'histoire s'y marie avec la fiction. Comment travaillez-vous ? En établissant une grille d'événements véridiques, puis en remplissant les vides avec votre imagination ?

Juliette Benzoni : Oh non, pas du tout ! Je démarre et je continue sans m'aider d'aucun plan. Je trouve les chemins au jour le jour. Mais pour écrire ce roman, il est vrai que je disposais d'un fil conducteur en la personne du baron de Batz, un conspirateur parfaitement authentique qui a tenté de sauver Louis XVI, puis Marie-Antoinette, puis Louis XVII, puis sa sœur Madame Royale.

Le Club : On a l'impression que vous vous identifiez avec ce soldat de l'ombre dévoué corps et âme à son roi ?

Juliette Benzoni : Si vous essayez de me faire dire que je suis royaliste, c'est tout à fait exact ! Mais je suis une royaliste de regret, un peu comme de Gaulle. Tout en éprouvant de la nostalgie pour la monarchie, je sais bien que ce n'est plus possible.

Le Club : Pourtant, vous décrivez sans complaisance la lutte fratricide qui opposait les partisans de Louis XVI à ceux du futur Louis XVIII.

Juliette Benzoni : Eh oui ! c'était la guerre des agents secrets. Avant de devenir un bon roi, le comte de Provence avait été un très mauvais frère. A deux reprises, il avait tenté de faire assassiner Louis XVI. Au fond, un homme comme le baron de Batz se sentait plus proche des jeunes gens enthousiastes qui partaient défendre leur patrie à Valmy que des traîtres qui pullulaient dans son propre camp

Le Club :
Mais d'où vous vient ce goût des complots ?

Juliette Benzoni : Je plaide coupable ! J'ai toujours eu une passion pour les énigmes historiques et pour les joyaux célèbres, comme la Toison d'Or qui occupe une grande place dans mon roman. Pourquoi ? Je ne sais pas... Peut-être parce que je suis Scorpion !






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