Interview avec Isabelle Guiard 2012

par Linda Compagnoni Walther





 

Linda : Bonjour Isabelle, permettez que je vous remercie ici pour votre générosité envers le site “Catherine de Montsalvy depuis le lancement du site. Votre message dans le livre d’Or a été une telle surprise, pas seulement pour moi, mais aussi pour tous les fans d’Isabelle Guiard, qui vous ont adoré dans le rôle de Jeanne d’Arc. Et c’est aussi ma première question : Pouvez-vous nous dire dans quelles circonstances avez-vous eu le rôle de “Jeanne d’Arc”?

Isabelle:
Ça s’est passé de façon très classique: Marion a vu mon profil dans le fichier électronique du spectacle (c’était bien avant internet…) et je suis venue auditionner pour elle. Tout s’est fait très simplement. Un détail amusant: j’avais à l’époque un chien très intelligent qui me suivait partout. Il était donc avec moi ce jour-là et a beaucoup plu à Marion (j’ai eu de la chance qu’elle n’ait pas détesté les chiens…!). Et  je crois qu’il a contribué à la détente de cette audition…

Linda:
Pouvez nous raconter vos impressions quand vous avez été certaine de jouer ce vrai personnage bien-aimé “Jeanne d’Arc”, l’héroïne nationale française?

Isabelle : J’ai été impressionnée, évidemment, mais pas autant que si j’avais été croyante… j’ai surtout senti l’évidence de la nécessité de lire toutes sortes de livres pour en savoir plus sur elle et pour nourir mon imagination. Et comme j’adore l’Histoire, en plus de la joie d’avoir à jouer ce rôle, j’ai été ravie de cette occasion d’apprendre.

Linda:
Quels sont vos souvenirs d’avoir travailler sous la direction de la prodigieuse Marion Sarraut – la réalisatrice de 4 séries tirées des livres de Juliette Benzoni?

Isabelle: La rencontrer a été l’une des grandes chances de ma vie. Après cette première fois, il y a eu huit autres expériences, très différentes, avec des rôles magnifiques, et en particulier le plus important que j’aie jamais eu à la télévision, celui de la reine Marie-Antoinette dans la Comtesse de Charny. (C’est amusant d’ailleurs que j’aie eu à interpréter ce personnage deux fois: dans le Gerfaut, sans le savoir, c’était un gallop d’essai…)Tous les acteurs qui ont tourné avec Marion vous diront qu’il est toujours très excitant et joyeux de travailler avec elle: son énergie, son enthousiasme et sa générosité sont incroyables et personne, que ce soit dans l’équipe artistique, technique ou la production, ne peut y résister! Il faut juste se laisser embarquer dans son torrent, on n’a pas le choix!  

Linda: Dans “Catherine, il suffit d’un amour”, vous avez un double rôle. Celui de Jeanne d’Arc au début de la série puis plus tard, celui de l’imposteur “Claude des Armoises”. A-t-il été difficile pour vous de passer de la sainte Jeanne à la fausse Claude?

Isabelle :
Je ne crois pas, même si ma mémoire de tout ça est très floue, après tout ce temps… J’ai toujours aimé faire ce genre de chose. C’est un défi. Et avec Marie-Antoinette, ça a été la même chose: un rôle double, avec là aussi un sosie importeur. Curieux, non?

Linda: Vous souvenez-vous de la réaction des spectateurs, des critiques et des journalistes, quand Catherine a été programmé et que les gens ont pu vous découvrir sous les traits de Jeanne d’Arc?

Isabelle :
Non, désolée, je ne m’en souviens pas. Mais, malgré son aura, c’était vraiment un rôle très secondaire. Celà dit, je me souviens que j’ai toujours senti un certain respect de la parts des gens qui savaient que j’avais joué ce personnage. Je suis toujours fascinée par la tendance que nous avons, en tant que spectateurs, de mêler la réalité et la fiction; par la manière dont nous sommes influencés, dans notre perception d’un acteur, par le personnage que nous l’avons vu jouer…

Linda: Après la Sainte Jeanne, vous avez à nouveau joué sous la direction de Marion Sarraut, la très belle mais malchanceuse Reine Marie-Antoinette. Avez-vous quelques anecdotes de cette époque que vous voudriez partager avec nous?

Isabelle :
Oui, en rapport avec ce que je viens de dire: dans la Comtesse… je m’amusais beaucoup de voir comment, en dehors du plateau, à la cantine, par exemple, toute l’équipe se comportait complètement différemment avec moi selon que j’étais dans le costume de la reine ou dans celui de Nicole, la servante /imposteur (pas de féminin pour ce mot!): beaucoup de déférence pour la première, et beaucoup de familiarité avec la seconde! Je suppose que je ne me comportais pas de la même manière non plus…

Linda:
En 1991 qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer le rôle, dans La “Florentine” – de “Hieronyma Pazzi”, un personnage haineux ? (Pour ce rôle, vous méritiez un César, vous étiez absolument remarquable!)


Isabelle :
Merci! (Je pense que je devrais remercier la créatrice des costumes pour ça!) Oui, ça a été très amusant de jouer cette personne absolument mauvaise! Le personnage était tellement loin de moi (je suis plutôt une gentille fille) que c’était le même genre de plaisir que quand, petite fille, je me déguisais en princesse (ce plaisir-là, je l’ai beaucoup eu avec Marie-Antoinette, évidemment) ou quand je faisais la très méchante maîtresse qui terrorisait ses poupées et ses nounours! Par ailleurs, c’était une telle chance d’aller tourner dans ces endroits parmi les plus beaux du monde: la campagne toscane, Florence, Sienne etc…


Linda:
Quel est votre meilleur souvenir de tournage de “Catherine”, “Le Gerfaut” et “La Florentine”?

Isabelle :
Le plus beau, je ne saurais pas dire… mais un amusant: en Jeanne-d’Arc, montant à cheval en armure, beaucoup de moments cocasses se sont produits, qui étaient bien loin de la solennité du personnage. Par exemple, le dresseur des chevaux dût  faire mettre le mien à plat ventre pour qu’on puisse me porter dessus…! Et vous n’imaginez pas la démarche qu’on a dans ce genre de costume… Assez éloignée de la grâce, je dois dire…!

Linda: Vous êtes actrice, musicienne, compositrice et auteur. Nous savons que vous chantez vos propres chansons. Pouvez-vous dire à vos fans s’ils pourront avoir la chance de vous voir sur scène ou d’acheter vos CDs?

Isabelle :
Je crains que le sujet ne soit pas très d’actualité… pas de projet pour le moment. Plein de choses dans la tête mais je ne sais pas quand elles vont en sortir pour se réaliser! En ce qui concerne le cd, il y avait une plateforme sur internet où on pouvait le trouver mais je ne sais pas si c’est toujours le cas… Si quelqu’un est interessé, le plus simple est qu’il me contacte, je pense…
 

Linda:
Vous avez une longue et belle carrière à la télévision et vous avez joué beaucoup de rôles divers et intéressants. Y-a-t-il un rôle que vous aimeriez interpréter, que vous n’avez jamais eu la possibilité de jouer ou que l’on ne vous a pas encore proposé?  

Isabelle :
Oui, bien sur! Pas tant des rôles que des auteurs, d’ailleurs: j’adorerais jouer Tchekov et Feydeau… et Molière...et…


Linda:
Pouvez-vous nous parler de vos futurs projets, sur scène, à la télévision ou au cinéma?

Isabelle : Depuis plusieurs années, nous jouons et chantons, avec deux amis, une lecture-concert qui nous amuse beaucoup sur Jules Renard et l’humour de la Belle Epoque … Et puis il y a notre duo “Chansons à réaction”, qui est entre parenthèses en ce moment mais que j’aime beaucoup aussi et dont j’espère que nous lui retrouverons des perspectives. A part ces deux choses, je suis complètement dans le brouillard, en ce moment!J’écris, je compose, j’enseigne et beaucoup d’autres choses mais je n’ai pas de projet pour jouer moi-même.

Linda:
Si vous aviez un vœu, qui aimeriez-vous être pour 24 heures?

Isabelle :
Leonard Bernstein enregistrant West Side Story!

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© webmaster Linda Octobre 2012
 

Merci beaucoup, une fois de plus, très chère Isabelle, pour votre amitié et votre gentillesse,  et d'avoir répondu à mes 12 questions. C'est toujours un grand honneur pour mon site  de savoir que vous me faites tous confiance! Je ne  décevrai jamais aucun d'entre vous.   ♥

  
GAÏA

texte, musique et chant Isabelle GUIARD


chanson by Isabelle Guiard


Ma chère Isabelle, je te remercie beaucoup de m'avoir offert ce cd.

Isabelle Guiard a joué dans de nombreuses productions mémorables et inoubliable, voici le lien vers Wikipédia pour rendre justice à son travail remarquable.


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